Ils se laissent la ver par les gouttes de pluie comme dans l'attente d'un recommencement. On les appellent les rêveurs. Ils attendent, bucoliques, que la pluie lave leur peines. Ils attendent le bonheur, le simple et efficace. Mais leur attentes est souvent meurtrières, elle annihile en eux le pouvoir de rêver et surtout celui de se protéger des peines. L'eau passe sur leur visages en larme et sans parapluie ils ne s'en rendent pas compte. Ils attendent et ne voient que le pire il leur suffirait d'un parapluie, d'un parachute.
Mais la pluie coule, sèche, et assèche leur coeur. Doux rêveurs dépressifs chroniques, ils assument leur peine et s'inventent un nouveau monde, un asile.
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